Danser sans jugement, pratiquer, progresser

Y’a ceux qui ont la danse dans le sang et puis y’a les autres…

En début d’année scolaire, j’ai pris un cours de danse. Nous étions un grand nombre à faire ce cours pour la première fois.

La prof était top ! Hyper pédagogue et son flow faisait rêver ! L’ambiance était plutôt décontractée donc je commence à sympathiser avec mes voisines de dancefloor. C’était plutôt cool jusqu’à ce que l’une d’elles me dise : « elle danse trop bien, j’aimerais tellement danser comme elle ». Je lui réponds donc tranquillement : « un jour toi aussi tu pourras danser comme ça, c’est aujourd’hui que ça commence ! ». Et là, elle me lâche la phrase fatidique : « nan mais elle, elle a ça dans le sang… »

Je te laisse imaginer la réaction à l’intérieur de moi : c’était un truc du genre cartoon avec mes yeux qui sortent de mes orbites, mon cerveau qui explose tout ça tout ça.

Comme le cours continuait, je n’ai pas vraiment eu le temps de lui exprimer le fond de ma pensée. Du coup, je me rattrape ici. Pas de bol, ça tombe sur toi mais oh my god il faut que ce soit dit !

Il est temps de mettre les choses au clair, les points sur les i et les pendules à l’heure : personne n’a la danse dans le sang ou plutôt si, en fait, TOUT LE MONDE a la danse dans le sang. Si tu nais humain, tu sais danser ! C’est aussi simple que ça.

On naît tous avec une manière de bouger et de nous mouvoir qui nous est propre et que l’on peut cultiver. Notre danse est unique. Ce qui souvent nous empêche de le voir comme tel c’est le jugement ou les croyances qu’on met sur sa danse.

Bon, je t’entends déjà me dire oui, d’accord mais si on veut apprendre un style de danse en particulier y’a des gens qui vont avoir des prédispositions et d’autres pas. Alors oui, certes, il y a des qualités naturelles qui peuvent aider si on souhaite apprendre certains styles de danse. Mais en danse comme partout dans la vie, on a les défauts de ses qualités.

Je m’explique avec un exemple : je suis naturellement plutôt souple, avec un peu de travail je peux m’assouplir assez rapidement. Par contre, comme la plupart des personnes relativement souples, je manque de force. Ca me demande beaucoup de travail me renforcer musculairement et il suffit que j’arrête une semaine de bosser pour que je perde touuus mes muscles. Je te jure c’est rageant (si tu as envie de prendre une minute pour laisser couler une larme sur mon triste sort c’est maintenant :))

Or, pour danser il faut de la souplesse ET de la force. Et je vais te dire le scoop, je n’ai jamais rencontré quelqu’un qui possédait naturellement les deux. La nature est magnifique et te donne soit l’un soit l’autre histoire d’équilibrer un peu le bazar.

Conclusion : on est tous égaux face à la danse.

Les danseuses et danseurs qui te font rêver ils et elles ont, avant tout, bossé et pratiqué sans relâche leur art. Transmettre des émotions grâce à ton corps c’est un travail et ça s’apprend. Donc si à ton premier cours de danse tu te compares à la prof qui a très certainement plus de 20 ans de cours et formation de danse dans les pattes et bien c’est comme si tu comparais une carotte avec une courgette. Tu peux chercher des points communs mais à part que ce sont des légumes qui poussent dans la terre, la comparaison risque de s’arrêter là. Donc, por favor, comparons ce qui est comparable.

La prochaine fois que tu cherches à te comparer ou que tu te décourages quand tu danses, rappelle toi que la danse c’est de la pratique et donc que tu es en train de faire ce qu’il faut pour progresser. Ensuite, demande toi pourquoi tu danses. C’est pour t’éclater, pour profiter d’une soirée avec tes ami.e.s, pour réussir à faire ce fameux mouvement et être fièr.e de toi, pour arrêter de te cacher et t’assumer ? Quelque soit la raison, accroche toi à ça et continue de danser !

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